Randonner dans le Var...

Faune...

Culture et confiture...........................

 

Mammifères

Les mœurs plutôt nocturnes de nombreux Mammifères obligent le promeneur à se contenter d'une expertise des empreintes, crottes, terriers, ossements, pelotes de rejection des rapaces nocturnes qui suffisent à attester leur présence en un lieu. En général, les animaux du Midi sont plus petits (Sanglier ... ), moins colorés (Renard, Ecureuil ... ) que ceux du reste de la France. La Belette et la Fouine, quant à elles, présentent des formes plus grandes. L'affinité méridionale ne s'observe que chez un petit nombre d'espèces.

La Fouine

laisse ses crottes noires et luisantes sur les chemins ou en évidence sur des cailloux.

La Genette

(50-60 cm) est un carnivore farouche qu'on aperçoit exceptionnellement de nuit, lorsqu'elle traverse prestement une route. Par contre, 1'inspection des avancées rocheuses et du sommet des petites falaises nous fait découvrir ses amas de crottes grises composées de poils compactés, de petits os, de pépins et de noyaux

Le Sanglier

pratiquement absent du Midi au début du XXe siècle, profite largement de l'extension des taillis denses de chênes dont il laboure les sous-bois à la recherche de nourriture. En de nombreux endroits, sa chasse remplace aujourd'hui celle des gibiers des milieux ouverts (lapins et perdrix).

Le cerf élaphe

est le plus grand des animaux sauvages vivant en France. Vers 1850, il avait pratiquement disparu. Aujourd'hui le repeuplement s'est effectué à partir de cerfs en provenance d'Alsace.


Identification
On l'appelle également cerf rouge et cerf d'Europe. Le poids des adultes va de 130 à 250 kg pour un mâle et de 90 à 130 kg pour une femelle. Celle-ci, appelée biche, a le corps plus fin que celui du mâle qui peut mesurer jusqu'à 1,30 m au garrot. Cerfs et biches possèdent une petite queue. Leur pelage est brun-roux en été et gris-brun en hiver. Le faon naît couvert d'un pelage brun clair tacheté de blanc qu'il perd vers l'âge de trois mois.

Le brame ou raire est le cri impressionnant du mâle, à l'époque du rut.
Le jeune est appelé faon, le mâle est dit hère jusqu'à 8 mois, puis daguet et cerf au delà de deux ans. Le cerf atteint sa taille adulte entre 5 et 7 ans. La durée de vie est de 12 à 18 ans.

Bois
Seul le mâle porte des bois ramifiés qui tombent chaque année en fin d'hiver et repoussent aussitôt sous le velours, en 3-4 mois.Les premiers bois apparaissent vers l'âge d'un an. Leur taille augmente à chaque repousse, mais le nombre de pointes, ou andouillers, n'indique pas l'âge de l'animal. Sa ramure est à son apogée vers l'âge de 8 à 10 ans. Elle régresse au-delà de 12 à 15 ans.

Vie sociale
Le cerf est une espèce grégaire et sociable qui s'organise en hardes, de 3 à 8 individus en forêt, ou de plusieurs dizaines d'individus en milieu ouvert. On compte des hardes de biches et de jeunes, sous la conduite d'une biche expérimentée, des hardes de mâles et des hardes mixtes, en hiver surtout. De décembre à août, les adultes des deux sexes vivent séparés. La cellule de base est le trio familial, composé d'une biche et de ses deux jeunes, celui de l'année en cours et celui de l'année précédente. Vers deux ans, le jeune mâle rejoint les hardes de mâles, la jeune biche s'installe à proximité de sa mère.


Reproduction
Cerf et biche peuvent se reproduire dès leur deuxième année. Le mâle est polygame. Le rut a lieu entre le début de septembre et la mi-octobre, avec un pic durant la deuxième quinzaine de septembre. Après une gestation de huit mois, la biche donne naissance à un faon unique, qu'elle allaite au moins jusqu'en novembre.

Alimentation
Un animal adulte ingère 10 à 15 kg de végétaux frais par jour. Il sait adapter son alimentation aux disponibilités des milieux et selon les saisons. Celle-ci se compose de graminées, de feuillages d'arbres ou d'arbrisseaux et de sous-ligneux. En hiver, des rameaux de résineux et même des rhizomes de fougères sont consommés. Les cultures agricoles périphériques aux forêt sont aussi visitées.

Indice de présence
Il laisse des empreintes, des fumées ou crottes. Mais les indices les plus spectaculaires sont les dégâts faits aux arbres, comme les abroutissements (prélèvements des bourgeons, ... ), les frottis sur les tiges qui sont alors dénudées voire arrachées, et l'écorçage, prélèvement de l'écorce avec les dents.

Le chevreuil

Le chevreuil (Capreolus capreolus) est le plus petit des cervidés européens. Il est fin, sa hauteur au garrot ne dépasse pas 80 cm, il pèse de 15 à 35 kg. Le mâle que l’on appelle “brocard” porte des bois plutôt droits et courts. La femelle, un peu plus petite que le mâle, est nommée chevrette.


Le faon, d’abord taché de blanc et de jaune, devient chevrillard après 6 mois.
Le pelage brun-roux en été devient plus gris en hiver. Le “miroir” (tache blanche sur les fesses, en forme de cœur chez la femelle, de haricot chez le mâle) est visible toute l’année.
Le chevreuil apprécie les milieux variés où se mêlent forêts de feuillus et terrains découverts. Il apprécie les lisières et le bocage lui convient bien, ce qui ne l’empêche pas d’être présent aussi dans les zones de cultures. Le chevreuil est un excellent coureur, sauteur et même nageur ! Il est actif surtout le soir et la nuit. Les mâles sont solitaires, les femelles accompagnent leurs faons (1 ou 2, parfois 3) pendant un an.

Visible partout dans le Var, nous l'avons vu dans le massif de la Sainte Beaume, dans le forêt d'Agnis, dans les Maures, sur les berges du lac de Trapan, au pied de la montagne de Brouis, autour du lac de Sainte Croix, dans le Verdon, etc.


. Alimentation Herbivore, le chevreuil privilégie les fruits (glands, faines, myrtilles, airelles...) et les feuilles d’arbres, plus rarement de l’herbe et des plantes cultivées.

. Reproduction L’accouplement a lieu au cœur de l’été. Le mâle fait alors beaucoup entendre son aboiement. La gestation commence quatre mois après l’accouplement et les naissances ont lieu au printemps.

. Statut légal Le chevreuil appartient à la liste des espèces dont la chasse est autorisée. Il est chassé à tir (fusil et arc), et à courre. A tir, selon le mode choisi, les chasseurs choisissent l’approche ou l’affût, ou la battue. A courre, les veneurs disposent d’une meute de chiens.

. Répartition et effectifs Le chevreuil se rencontre sur une grande partie de la France, de l’Espagne, de la Belgique et jusque dans les pays scandinaves, la Pologne, et au-delà... Il apprécie les forêts possédant d’importants taillis, les bois, et de plus en plus les champs. Son habitat est donc plus diversifié que celui du cerf. Au XIXe siècle, la déforestation fit diminuer les cervidés. A la fin du XXe siècle, les reprises de chevreuils dans des élevages pour les lâchers, et le nourrissage, ont participé à la hausse des effectifs. L’espèce est en expansion, visible partout dans le Var.

. Objectif : l’équilibre naturel La limitation naturelle des populations de chevreuils s’effectue exceptionnellement par la prédation : loup, lynx, renard ou sanglier. Les chiens errants sont sans doute à craindre davantage, de même que les engins agricoles qui ne disposent pas de dispositifs d’effarouchement. Les hivers moins rigoureux ne privent plus l’espèce de nourriture, les intempéries à la naissance des faons et les maladies restent les premières causes de mortalité et assurent une limitation des populations. Une mortalité importante est due à la chasse. La chasse de loisir nécessite le maintien de populations excédentaires pour le milieu afin de justifier le tir. Dès qu’il y a risque de baisse de population, les chasseurs s’émeuvent, procèdent à des lâchers, accentuent le nourrissage et le piégeage pour “protéger leur gibier”, du moins provisoirement... jusqu’à la période de chasse... Trop de pertes avant cette période aboutiraient à la réduction de leur loisir. Les premiers lynx réintroduits ont été abattus (1987) et tout porte à croire que ce fut par des chasseurs voulant protéger “leurs” chevreuils. Les gestionnaires des intérêts cynégétiques voudraient bien passer pour des personnes averties mais ils se disqualifient en faisant la guerre aux prédateurs.

. Autres réflexions - Le chevreuil est aussi victime du trafic routier et à l’origine de collisions. Les accidents ont souvent lieu en période de chasse : sa fuite le fait traverser une route, voire plusieurs... et aggrave les risques. Le lien entre accident et chasse est difficile à établir, mais cela arrive. - Il est très important de préserver de grands massifs forestiers et des corridors biologiques les reliant, bien que l'on sache que la biodiversité régresse même avec de semblables équipements. Cette continuité “naturelle” ne s’accommode pas des parcs d’élevage dont les clôtures bouleversent les habitudes ancestrales des grands animaux. Les enclos de chasse et leur forte densité d’animaux nourris artificiellement sont eux aussi clôturés sur des km, jusqu’à 2 m de haut pour éviter l’évasion d’un chevreuil !